Auteur : Francesco Piccolo
Titre original : Momenti di trascurabile
felicità
Editions : Points
Date de parution : 11 juin 2015 (pour la version originale : 2010)
Nombre de pages : 133 pages
Terminé le 15.02
3,5 étoiles
Le mercredi, parfois même avant, je lis dans les pages romains de mon quotidien, l'annonce d'un film que j'attendais.
4ème de couverture :
Errer de nuit dans les rues
désertées de Rome en plein mois d’août. Admirer le mouvement d’une femme qui
attache ses cheveux. Reconnaître une bouteille de vin voyageant au gré des
dîners entre amis. Monter dans le train et espérer trouver quelqu’un à sa place
pour l’en chasser avec délectation. Tous ces plaisirs inavouables, ces moments
délicieux qui font jaillir en nous un bonheur inattendu…
À mi-chemin entre Je me souviens de Perec et La Première Gorgée de bière de Philippe
Delerm, Francesco Piccolo nous livre un catalogue irrévérencieux, universel et
poétique de ces moments si particuliers pendant lesquels on ressent une joie
inépuisable.
Mon avis :
Merci au forum PartageLecture et aux Editions Points pour ce
partenariat.
J'ai tout d'abord été attirée par le titre et le quatrième
de couverture me parlait également pas mal.
En ouvrant le livre, on se rend tout de suite compte qu'on
va avoir à faire à un livre différent. Certains passages sont longs et
racontent une histoire, alors que d'autres paragraphes sont très courts, par
exemple "Retirer le cornichon du cheeseburger". Oui oui, c'est ça le
paragraphe ! Du coup, c'est un peu perturbant.
En plus, l'auteur saute du coq à l'âne (et pas qu'un peu).
Si on en revient à notre cornichon de tout à l'heure. Juste avant l'auteur nous
parle d'un régime, puis du plaisir de dire à l'auteur "Je te l'avais
dit" et au paragraphe d'après il parle de danse latine. C'est déroutant !
Etonnant toutefois, l'auteur trouve une justification à ses va-et-vient dans
les dernières pages, même si c'est un peu tiré par les cheveux…
Dans ma tête, ça se passe un peu de la même manière et
certaines fois, mon chéri peine à suivre ce que je lui raconte car une chose en
entraînant une autre, j'ai oublié de lui parler de mon raisonnement et des
intermédiaires et je saute directement à la conclusion. Du coup, j'ai bien aimé
ce petit récit.
En plus, il contient certaines perles qui m'ont sourire et
dont j'ai trouvé des échos dans ma vie, en particulier cette bouteille de vin
qui se balade au gré des invitations. Ou ce passage que nous appliquons à la
lettre avec mon chéri :
"Quand la femme
avec qui je dors a compris que chacun devait dormir de son côté. Qu'on peut
s'enlacer avant, ou quand on se réveille le matin, mais que quand on dort
chacun s'occupe de ses affaires. En partageant le lit avec la même méticulosité
que celle avec laquelle on traçait la ligne de démarcation de la table avec son
voisin de classe."
Certaines réflexions ou petits bonheurs sont inavouables,
mais qui n'a jamais rêvé de le faire. D'un côté, on culpabilise mais d'un autre
ça nous fait plaisir de constater que nous ne sommes pas les seuls à y penser…
Certains m'ont plus touchées que d'autres qui m'ont laissé totalement indifférente.
Je pense que ce livre est à lire petit à petit. D'ailleurs
je pense le relire (ou le mettre aux toilettes pour pouvoir puiser quelques
petits bonheurs tous les jours) et y mettre des post-its !
Vous l'aurez compris, pour moi, c'est une jolie découverte.