dimanche 31 mai 2015

Mémé goes to Hollywood - Nadine Monfils


Auteur : Nadine Monfils
Editions : Pocket
Parution : 5 mars 2015
Pages : 250 pages

4ème de couverture :


JCVD. Quatre consonnes, zéro voyelle. Et pour Mémé Cornemuse : le fantasme absolu. Ah ! Epouser Jean-Claude Van Damme… Entre le dieu du coup de pied retourné et la spécialiste du délire à main armée, c'est sûr, c'est l'évidence. Et voilà notre délinquante sénile en route vers l'âme sœur, à Hollywood ! A cheval, en voiture, en baraque à frites ou cargo transatlantique, peu importe, pourvu qu'il y ait des homicides collatéraux et des chansons d'Annie Cordy…



Mon avis :
J'ai découvert Nadine Monfils grâce à un partenariat entre le forum PartageLecture que je fréquente assidûment et les éditions Pocket.

J'ai eu un peu peur quand j'ai appris que ce livre était la suite des aventures de Mémé Cornemuse. J'ai craint de ne pas réussir à rentrer dans le récit, sans avoir lu les autres. Il n'en fût rien ! Je me suis glissée dans le roman avec facilité et plaisir (un peu coupable je l'avoue).

Comment vous décrire Mémé ? J'ai trouvé cette citation dans le roman qui est on-ne-peut-plus exacte : 
Tu as assez fait de dégâts comme ça, tu n'en fais qu'à ta tête, tu n'as aucune conscience morale, tu parles comme un charretier et en plus tu es vulgaire (p. 72) et sa réponse donne le ton Je traduis : j'ai du caractère, je suis nature, je ne me laisse pas marcher sur les orteils et mon langage est populaire.

Amateur de grande littérature, fuyez (ou alors tentez-le mais à vos risques et périls) !
Je pense que pour l'auteure écrire les aventures de Mémé est un merveilleux exutoire, mais le récit est émaillé de références assez pointues, ce qui me fait dire qu'elle doit également écrire dans un tout autre genre. Je vais aller à la recherche de tout ça !

Personnellement, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, plaisir parfois un peu coupable, tant Mémé (pour ne pas dire La vieille) est siphonnée. L'humour est potache, noir, tout sauf fin, mais le récit est plein de rebondissement, comme l'indique le 4ème de couverture. On fait des kilomètres avec Mémé à bord de différents moyens de transport. J'ai été emportée, j'aime quand ça déménage et là on peut dire que c'est le cas !

Je ne pense pas que je lirais plusieurs histoires de Mémé Cornemuse à la suite, mais je pense m'en procurer un ou deux, que je lirai pour couper entre deux lectures plus sérieuses ou plus noires.

Encore une petite citation de JCVD (d'ailleurs toute la question est là : Mémé va-t-elle rencontrer son idole, où, comment, dans quelles circonstances et pour quelles conséquences… Je ne vous en dis pas plus et vous laisse le découvrir par vous-même si ça vous tente). Donc la citation :

Si tu téléphones à une voyante et qu'elle ne décroche pas avant que ça sonne, raccroche (p. 196, JCVD).

Un tout grand merci donc aux éditions Pocket et au forum pour cette jolie découverte !

Terminé le 28 mai 2015
3,5 étoiles 




 

 

jeudi 28 mai 2015

Maman a tort - Michel Bussi



Auteur : Michel Bussi
Editions : Presse de la Cité
Parution : 7 mai 2015
Pages : 512 pages

4ème de couverture :


Rien n’est plus éphémère que la mémoire d’un enfant.

Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent.

Qui est Malone ?


Mon avis :


Encore un tout bon Bussi que j'ai lu en quelques jours !

Dès le début, on est mis dans le feu de l'action : un avion qui va décoller. Est-ce trop tard ?

On comprend assez rapidement que les deux histoires sont liées mais comment ? Et là on est à nouveau baladé d'un côté à l'autre. On se dit : ça y est j'ai compris et en fait pas du tout. L'histoire reprend quelques jours avant le départ de l'avion. On comprend déjà qu'on est vraiment dans un compte à rebours, on égraine les jours.

Le schéma d'écriture est toujours le même que les autres livres de cet auteur que j'ai lus, mais avec moi ça marche ! J'aime être brinquebalée d'un côté à l'autre, sans savoir où l'auteur veut m'emmener. Mais je le suis avec plaisir!

Je me suis laissée emportée par l'histoire tout en ayant hâte de savoir enfin quel est le fin mot de l'histoire. La résolution est comme toujours surprenante.

J'ai aussi bien aimé le thème abordé à savoir la mémoire d'un enfant et les influences que peuvent avoir les adultes sur elle. On se demande comment Marlone discute avec sa peluche, qu'est-ce qu'il sait et surtout qui il est !

Bussi utilise à nouveau des noms plus que particulier : Marianne Augresse, Vasile Dragonman, Lechevalier et Pasdeloup. Et surtout, la plupart des chapitres sont introduits par un passage du site "envie-de-tuer.com" qui est jubilatoire, un peu dans la veine de VDM.

Les descriptions de ce coin de France sont à nouveau particulièrement réussies et me donnent envie de le découvrir.

Voilà en résumé, j'ai bien aimé ce livre que je conseille à tous les amateurs de Bussi, même s'il reprend les mêmes ficelles que d'autres de ses publications.

Terminé le 10 mai 2015
4 étoiles

mardi 26 mai 2015

La cravate - Milena Michiko Flašar

Auteur : Milena Michiko Flašar Titre VO : Ich nannte ihn Krawatte  
Edition : Points
Parution : 06/11/2014
Pages : 192 pages




4ème de couverture


Jour après jour, Taguchi Hiro et Ohara Tetsu se retrouvent sur un banc. Taguchi vient de sortir de la chambre où il vit cloîtré depuis deux ans. Ohara a été licencié et est incapable de l'avouer à sa femme. Ils se regardent, s'apprivoisent et se livrent : la disparition d'un poète, le suicide d'une amie, la vie professionnelle brisée, l'amour d'une épouse, les rêves et les renoncements.


Mon avis :


Tout d'abord un grand merci aux Editions Points ainsi qu'au site PartageLecture pour ce partenariat.


Ce livre nous parle d'une rencontre qui n'aurait jamais dû se produire. Nous suivons pas à pas la découverte de deux hommes chahutés par la vie. D'un côté, Taguchi Hiro, un jeune hikikomori (terme et phénomène que j'ai découvert avec ce livre) qui vit enfermé dans sa bulle depuis 2 ans, refusant de sortir de sa chambre et d'aller au contact d'autres personnes et Ohara Tetsu, un salaryman plus âgé qui a perdu son emploi. J'ai trouvé dans le livre une phrase qui résume bien cette rencontre : "Dans le parc, il était le seul salaryman. Dans le parc j'étais le seul hikikomori. Quelque chose clochait en nous. Lui aurait dû être dans son bureau, dans l'un des grands immeubles; et moi j'aurais dû être dans ma chambre, assis entre mes quatre murs. Nous n'aurions pas dû nous trouver ici (…)" (p. 24).


Mais voilà, ces deux êtres cabossés vont se rencontrer, vont s'apprivoiser, à leur rythme, petit à petit, vont d'abord partager leur journée l'un proche de l'autre mais toujours à une certaine distance, conscient de la présence de l'autre. Puis ils partageront leur banc, puis leur histoire. J'aime beaucoup cette histoire de se reconstruire à travers le partage, d'oser aborder l'autre, s'ouvrir à lui.


J'ai par contre eu de la peine avec l'écriture de l'auteure. J'ai trouvé son style sobre et ai été agréablement surprise par sa manière, tout en douceur, d'aborder des thèmes dramatiques (licenciement, suicide, maladie, renoncement,…). J'ai malheureusement eu du mal à rentrer dans le texte, car il m'a demandé beaucoup de concentration pour comprendre qui était concerné par le texte. J'ai trouvé que cela sautait un peu trop vite d'une histoire à l'autre. En voyant le titre allemand (version originale : Je l'appelais Cravate, qui est la première phrase du roman), on comprend que c'est Taguchi qui nous raconte leur histoire et je trouve d'ailleurs ce titre meilleur que la traduction en français. On y comprend la relation particulière qui s'est créée entre eux. Mais voilà, je me suis embrouillée dans leurs histoires car ils en ont partagées de nombreuses et comme je ne suis pas non plus très familière des noms japonais, ça a été compliqué pour moi de comprendre si Taguchi parlait de lui ou de ce que lui avait confié Tetsu. Tout s'emmêle un peu trop pour moi.


Il a été difficile pour moi d'écrire cette critique tant j'ai été partagée par cette lecture entre les thèmes abordés et la manière de le faire. Mais voilà c'est maintenant chose faite et je suis contente d'avoir pu coucher dans cette critique mes différents ressentis. 

C'est toutefois toujours un plaisir de découvrir de nouveaux auteurs et je remercie encore une fois les éditions Points ainsi que ce forum pour ce Partenariat.

Terminé le 5 mai 2015
3,5 étoiles




lundi 25 mai 2015

Un goût de cannelle et d'espoir - Sarah McCoy


Auteur : Sarah McCoy
Titre VO : The Baker's Daughter
Edition : Les escales éditions
Parution : 17 avril 2014
Pages : 425 pages



4ème de couverture :

Une boulangerie allemande prise dans les tourments de l'histoire, une femme déchirée par les horreurs de la guerre, l'innocence confrontée à un choix terrible…  Bouleversant d'émotion, un roman porteur d'une magnifique leçon de vie et de tolérance.
Garmisch, 1944. Elsie Schmidt, seize ans, traverse la guerre à l'abri dans la boulangerie de ses parents et sous la protection d'un officier nazi qui la courtise. Mais, quand un petit garçon juif frappe à sa porte, la suppliant de le cacher, la jeune fille doit choisir son camp…
Soixante ans plus tard, à El Paso, près de la frontière mexicaine, la journaliste Reba Adams réalise un reportage sur la boulangerie tenue par Elsie. Peu à peu, elle comprend que la vieille dame a beaucoup plus à révéler qu'elle ne veut bien le dire.
Comment la jeune Allemande est-elle arrivée au Texas ? Quels drames elle et les siens ont-il traversés ? Qui a pu être sauvé ?

Mon avis :

Ce livre était depuis un moment dans ma Làl (liste à lire) et j'ai pu enfin me le procurer auprès de ma bibliothèque et m'y plonger.

J'avais hâte de sentir ce goût de cannelle et d'espoir et je ne suis pas déçue, bien au contraire.
J'ai énormément apprécié les allers et venues le passé et le présent. Entre l'histoire d'Elsie, en Allemagne durant la guerre et celle de Reba et de la boulangerie allemande d'El Paso, au Texas, actuellement. Il y a de nombreux échos entre le passé et le présent, notamment avec le Texas qui est confronté à des arrivées massives d'émigrants illégaux qui vont être refoulés et les Juifs durant la deuxième Guerre. J'ai aussi découvert grâce à ce livre les Lebensborn dont je n'avais jamais entendu parlé et qui ont servi à créer une relève de la pure race aryenne. Ce livre n'est pas facile à lire car Elsie a vécu des choses terribles, mais on sait dès le début qu'elle va survivre, car c'est elle qui partage avec Reba son histoire. Ce qui m'a plu également c'est de pouvoir lire un livre sur la deuxième guerre mais du côté allemand, car bien trop souvent ils sont décrits comme des monstres et des personnes qui ont suivi sans se rebeller le pouvoir en place. On constate que cela n'était pas toujours le cas et ça redonne un peu d'espoir. En effet, Elsie va participer à des manifestations nazis au bras de son officier, mais cela ne l'empêchera pas de lier une belle histoire d'amitié complètement interdite. Ce livre a ce point positif d'amener des réponses à toutes les questions que je me suis posées, notamment sur le sort des différents protagonistes. Rien n'est laissé en suspens, tout trouve sa place et sa résolution, y compris dans les histoires de Reba, Jane et Elsie.

Enfin, pour ne rien gâcher, une jolie surprise attend le lecture à la fin du roman. Chut… je ne vous en dis pas plus et je vous laisse savourer tout cela !

Terminé le 24 mai 2015
4 étoiles (sur 5)